STIMMLIPPE

STIMMLIPPE :

Marie Nachury – voix
Vivianne Balsiger – voix
Anne Davienne – voix
Gilles Poizat – voix
Antoine Mermet – voix
Greg Gilg – voix

Après une pratique collective et libre du chant pendant plus de cinq ans,  Stimmlippe a rejoint Seuil, une création sonore immersive de Clément Edouard, en 2023.

Le champ s’est alors ouvert sur le désir de continuer collectivement à tendre les fils résonants de leurs chants à d’autres créateur·rice·s. La multiplicité des pratiques de tous·tes au sein de cet ensemble explique la largesse des visions : improvisation, composition, danse, exploration de l’espace des voix, des voix dans les espaces, des corps par la voix, par l’espace.

Deux noms ont résonné, et puis ces deux noms se sont mis à vibrer côte à côte dans la  tête, avec toutes les différences de leurs pratiques. Ces chanteu.rs.ses de Stimmlippe imaginent aujourd’hui un programme hybride pour l’ensemble : un pont entre improvisation et écriture, un exercice de fluidité dans les métamorphoses, un espace de grands écarts, suffisamment délimités mais ouverts pour évoquer une forme plus proche du phénomène naturel que du spectacle vivant. Ces deux “répertoires » pourraient être joués mêlés ou séparément selon les cadres proposés.

POUR CE PROJET :

Emmanuel Scarpa – composition
Anan Atoyama – mise en espace

Le point de départ sera l’eau, envisagée comme matière qui se répand,
change d’état, imbibe, circule, inonde.

Pour Emmanuel Scarpa, il s’agit de considérer l’eau comme un support
poétique, en partant de ses qualités concrètes pour générer des images qui
deviennent des données sonores et musicales, qui guident l’écriture d’une
pièce. Son intérêt pour les polyrythmies, le contrepoint et le timbre trouve
dans cette thématique un foyer riche en imagination.

Pour Anan Atoyama, il s’agit de révéler de nouvelles perspectives en associant
le flux de l’eau dans les écosystèmes et son rôle dans le métabolisme
énergétique des organismes vivants aux questions de migration, sujet sur
lequel elle travaille depuis de nombreuses années.

Ce qu’ont Anan et Emmanuel en commun, c’est un rapport expérimental et
vivant à l’écriture plateau, qui fait se brouiller la limite entre interprètes et
créateur·ices. Cette façon de faire nous permet de partir de nos individualités
pour fabriquer un corps collectif. Nous nous réjouissons de cette double
méthodologie créative : un compositeur qui se sert de la partition musicale
pour inventer une forme, et une chorégraphe qui part de l’expérience
improvisée pour écrire des protocoles sonores et corporels à performer.