Autruche
Lionel Garcin - saxophones
Lionel Malric - synthétiseurs analogique
Olivier Germain-Noureau - tuba
Emmanuel Scarpa - batterie
L’Autruche est connue pour soigneusement éviter de voir la chaotique cohorte de notre monde en se fichant la tête dans un trou.
Comme on déciderait volontairement de ne plus participer au désordre ambiant.
Cette posture qu’on lui prête volontiers est pourtant fondamentalement erronée.
Car c’est dans ses trous qu’elle couve l’avenir, confiante dans le fait que les œufs à éclore amèneront des solutions qu’on peine à trouver aujourd’hui.
Elle-même et sa lignée étant mises en péril par un siècle haut en déséquilibres, il ne faut jamais oublier pour autant qu’elle cavale à toute vitesse, qu’elle est vive, hargneuse et forte, et qu’elle a bien décidé de ne pas se laisser abattre.
Agitant ainsi nos imaginaires, l’Autruche est une ode à la liberté d’agir, une incitation à ne pas rester immobiles et une exhortation à foncer plutôt que d’avoir peur.
La musique du quartette Autruche se déploie de cette façon :
animale, micro-tonale, intuitive et poly-rythmique.
Faisant sonner les timbres à la façon de vastes étendues de libertés désertiques dans lesquelles la musique court prête à défendre l’imprévisible.
Cherchant à se ré-inventer perpétuellement, à se surprendre et à ne jamais croire que quoique ce soit est acquis.
Elle est intrication de flux déployés et vibrants, intimement liés pour ouvrir chaque fois de nouveaux paysages.
Avec fougue, contrastes et tendresse elle est une invitation à sortir nos têtes des trous creusés partout autour de nous.
À poly-danser la vie, ouvrir des brèches en nous et micro-vibrer de toutes nos cellules.